Dr Roach : La vessie timide place le lecteur dans une situation difficile sur le plan juridique

Cher Dr Roach : J'ai un problème appelé « vessie timide », ce qui m'a mis dans une situation difficile avec la justice. J'ai été arrêté pour excès de vitesse (ce qui était le cas). Après avoir passé deux fois un alcootest, j'ai été emmené au commissariat pour faire un prélèvement d'urine. Je n'ai pas pu le faire.

On m'a dit que j'étais nerveux, mais j'étais au bord d'une crise de panique due à l'anxiété. Normalement, j'attends dans les toilettes publiques jusqu'à ce que je sois seul avant de pouvoir y aller. Si quelqu'un entre, je le ferme comme s'il y avait une vanne.

J'ai reçu une citation pour DUI pour refus. J'ai une date d'audience prochaine et j'espérais obtenir des informations utiles.

-MF

Cher MF : Je n’ai aucune expertise en matière juridique et vous avez actuellement plus besoin d’un avocat expérimenté que d’un avis médical. J’espère néanmoins qu’une explication de la « vessie timide » – le terme médical est « parurésie » – pourra être utile. C'est plus courant que vous ne le pensez ; une estimation prudente est de 3 % de la population, dont une majorité d’hommes.

De nombreuses personnes ont parfois des difficultés à uriner dans les toilettes publiques, mais pour que le trouble parurésie soit diagnostiqué, les symptômes doivent être suffisamment graves pour interférer avec la vie quotidienne. Je ne me souviens pas en avoir discuté avec un seul patient, il est donc clair que la plupart des gens ne sont pas disposés à en parler avec leur médecin.

On pense que la parurésie est liée aux troubles anxieux, et les personnes qui en souffrent sont susceptibles d'avoir d'autres problèmes de santé mentale, notamment la dépression et le trouble obsessionnel-compulsif, ou une crise de panique liée à l'anxiété. Le traitement de la parurésie repose généralement sur une thérapie cognitivo-comportementale.

J'ai fait quelques lectures à l'International Paruresis Association (https://paruresis.org/) et j'ai trouvé des implications juridiques qui pourraient vous aider, vous ou votre avocat, ainsi que des informations d'intérêt général et sur les groupes de soutien.

Cher Dr Roach : J'ai subi deux pontages cardiaques il y a 30 ans. Le chirurgien a déclaré que les pontages étaient bons pendant environ 10 ans. Comme prévu, j’ai commencé à avoir une petite angine environ 10 ans après l’opération. À cette époque, j'avais lu un article sur la contrepulsion externe, mais mon cardiologue l'a totalement rejeté. J'ai donc trouvé un moyen d'amener plus de sang à mon cœur : pendant 20 ans, j'ai passé trois à quatre heures par semaine allongé sur le canapé, les pieds surélevés d'environ 45 degrés. J'ai 87 ans et je jouis d'une santé presque parfaite. Qu'en penses-tu?

-CW

Cher CW : La contre-pulsion externe n’a jamais fait son chemin, même si elle s’est révélée efficace pour réduire l’angine de poitrine et le besoin de nitroglycérine. Il fonctionne en utilisant des brassards sur les mollets, les cuisses et le bassin, et en les serrant au rythme de l'ECG de la personne. Cela réduit la quantité de travail que le cœur doit effectuer et fournit un peu plus de flux sanguin vers le cœur. Il stimule également de nouveaux vaisseaux sanguins, mais le mécanisme exact de son fonctionnement reste un peu mystérieux.

Lever les jambes augmente le retour du sang vers le cœur par les veines. Puisqu’il agit du côté des veines et non du côté des artères (où l’on pense que la contre-pulsation externe fonctionne), il ne fonctionne pas de la même manière que la PEC.

Cependant, je ne peux pas contester vos résultats. Avoir 87 ans et une santé presque parfaite est remarquable. Je discute souvent de la valeur de l’exercice chez les personnes âgées, mais le repos est peut-être également important.

Les lecteurs peuvent envoyer leurs questions par courrier électronique à [email protected].